Une partie de mon apport est composé d'argent situé sur un PEE (Plan d'Epargne Entreprise). J'ai appelé la banque en charge de ce PEE pour le compte de Danone (BNP Paribas pour ne pas la citer...) il y a maintenant presque 2 mois pour connaitre les formalités à accomplir pour pouvoir débloquer cet argent, et donc avoir la liste des documents à leur faire parvenir.
Et quand vous appelez la BNP (ou une autre banque d'ailleurs), vous tombez sur un centre d'appel.
Lors de mon appel, j'ai donc eu une charmante dame qui m'a gentillement écouté. La conversation est devenue un peu plus compliquée lorsque j'ai commencé à lui parler de reprise d'entreprise. Elle a donc pris les procédures qu'elle avait à sa disposition, et m'a posé les question d'usage : s'agit il d'une entreprise individuelle ? Non. S'agit il d'une profession libérale ? Non. S'agit il d'un commerce ? Non. Les choses ont réellement commencé à se corser lorsque je lui ai répété qu'il s'agissait d'une SAS...
Comme elle ne connaissait pas le terme, j'ai essayé de lui expliquer. Mais j'ai bien senti qu'elle n'appréhendait pas les explications...
Elle a fini par me dire qu'il fallait simplement leur envoyer une attestation sur l'honneur stipulant que l'argent débloqué était bien à destination de mon apport personnel, ainsi que le compromis de vente (j'ai interprété le terme comme étant le protocole de cession...).
Nous avons fini par raccrocher, tout en étant certain qu'elle n'avait pas totalement compris ma demande et qu'elle ne savait toujours pas ce qu'était une SAS...
Comme j'avais encore du temps (et qu'à l'époque je n'avais pas encore toutes les réponses des banques), j'ai laissé passé une semaine avant de rappeler ce même centre d'appel, en priant pour ne pas retomber sur la même conseillère.
Ma prière a fonctionné : je suis tombé sur une nouvelle dame.
Malheureusement, elle ne savait pas plus ce qu'était une SAS, et a fini par me lister les mêmes documents à leur fournir... Finalement, que ma demande ait été comprise ou pas, la liste des documents était peut être bel et bien celle que je devais leur faire parvenir ?
J'ai quand même demandé à parler à quelqu'un qui soit plus au fait du cas de déblocage des fonds pour la reprise de société, mais là je me suis vu donner une fin de non recevoir. Impossible de parler à qui que ce soit d'autre que les conseillères du centre d'appel.
Je suis donc résigné. J'ai donc attendu d'avoir toutes les réponses des banques pour préparer les documents et les envoyer à BNP Paribas pour procéder au déblocage des fonds... C'est ce que j'ai fait la semaine passée (la banque me demandait une semaine pour que les fonds soient disponibles) afin d'être sûr d'avoir l'argent pour la signature des actes de vente le 6 février prochain.
Par acquis de conscience, j'ai rappelé cette après midi, pour être sûr que le processus se déroulait bien et qu'il n'y avait pas de blocage.
Grand bien m'en a pris ! Les documents que je leur avais envoyés n'étaient plus suffisant !!
Maintenant, il est impératif que je leur envoie (entre autre, car je vous passe les détails) :
- un projet de changement des statuts dans lequel apparait mon nom
- une attestation sur l'honneur spécifiant que je leur fournirai, une fois l'acte signé, les nouveaux statuts de la société déposés au RCS.
Or il s'avère qu'il n'y pas de modification de statuts dans le cadre de la vente d'une SA ou d'une SAS... Il n'y a donc pas de dépot au niveau du RCS !
Mais le plus gros problème est que maintenant le temps est quasiment dépassé !
Après plusieurs appels à la BNP, et à force d'expliquer qu'il était un peu trop facile de se cacher derrière un "ce n'est pas de ma faute, tout ce que je peux vous dire c'est qu'il vous faut nous envoyer ces documents" et que "ce n'est pas de ma faute si on va donné de mauvaises informations", j'ai fini par avoir une personne qui m'a dit faire remonter mon problème de reprise de SAS aux juristes, pour connaitre exactement quelles sont les formalités. Sauf qu'elle a été incapable de me donner un semblant de planning : "vous savez, les juristes sont très occupés, je ne sais pas si je pourrai vous donner une réponse rapidement".
Bref, me voilà un peu dans la panade... et surtout en colère contre ces centres d'appel et leurs collaborateurs à peine formés et seulement habilités à suivre des procédures écrites sans pouvoir en déroger ou tout simplement se poser des questions. Je suis en colère contre toutes ces personnes qui ne se sentent pas concernées par les problèmes de leur clients (oui oui client). Je suis en rogne car j'avais largement anticipé la problématique pour finir dans le rouge en terme de planning.
Il me faut maintenant trouver une solution d'ici demain. La nuit porte conseil paraît il.
A bientôt !